Ferrari
330 P4 (1967) Scalextric
références C2641,
C2642
et C2770A La
saison 1966 a laissé un goût amer à Maranello. Pour la
troisième année de leur affrontement
avec Ford, les puissants prototypes « P »
ont dû s’incliner face aux machines du géant de Detroit
tant aux 24 heures du Mans que pour le titre mondial. Ébranlé
mais pas abattu, Enzo Ferrari se doit de répliquer. Ainsi naît,
à l’aube de la saison d’endurance 1967, l’un des plus
beaux prototypes jamais conçus. Pour contrer les Ford GT 40
Mk IV 7L,
Ferrari privilégie l’accroissement de la puissance du V12
4L qui équipait la 330 P3 officielle de 1966. Franco Rocchi,
à l’origine du moteur de la nouvelle 312 de Formule 1 qui
triomphe au Grand Prix d’Italie de 1966, est mis à
contribution. Du 4L d’origine conçu pour la 330 P de la
saison 1964, il ne reste plus grand chose, hormis la cylindrée
et la disposition en V à 60°. Ainsi, le bloc-moteur a été
renforcé dans sa construction de manière à améliorer la
rigidité de l’ensemble de la voiture. Mais, la principale
innovation concerne l’adoption de culasses à trois soupapes
par cylindre – deux à l’admission, une à l’échappement
– dont les conduits sont quasiment verticaux. Enfin, les
carburateurs Weber cèdent définitivement leur place à un
système d’injection indirecte basse pression Lucas.
Toujours équipé du double allumage, le nouveau V12 plus léger
et plus rigide fournit 450 ch à 8200 tr/mn. Point faible de
la P3, la boîte de vitesse ZF est abandonnée au profit
d’une transmission maison à 5 rapports. Pour des raisons de
contraintes thermiques, les freins sont désormais accolés
aux roues. Celles-ci, toujours en alliage léger, optent pour
des Campagnolo formant une étoile à cinq branches, anodisée
or. Pour ses nouveaux prototypes, la Scuderia délaisse Dunlop
au profit de Firestone. Les voies croissent encore. Tout en
conservant la même ligne que celle des P3, la carrosserie de
la nouvelle arme de Maranello apparaît plus large et plus
longue de quelques centimètres. Dessinée à l’usine mais
construite par Piero Drogo de la "Carrozzeria Sports
Cars" à Modène, la carrosserie en alliage léger
abrite un châssis combinant une charpente de tubes et des
caissons rivetés. Comme cela a été le cas pour les P2 et
P3, deux versions sont prévues, avec ou sans toit. Trois
voitures, baptisées P4, vont être construites, outre le
prototype qui utilise un châssis de P3 de 1966. Pour compléter
l’armada, les équipes semi-officielles font modifier leur
P3 devenues 412 P. Baptisées P3/P4, ces 412 P conservent
l’essentiel de la basse mécanique de la P3 mais reçoivent
les roues Campagnolo et la boîte Ferrari. Ainsi, les 412 P ne
se distinguent plus des vraies P4 que par leur moteur et
quelques détails de carrosserie. Ferrari
330 P4 de l'Écurie Francorchamps châssis No 0856 aux 24
Heures du Mans 1967 pilotée par Willy Mairesse et "Beurlys". Le
châssis No 0856 aujourd'hui en configuration spyder. Ferrari
330 P4 de la Scuderia Ferrari châssis No 0858 aux 24 Heures
du Mans 1967 pilotée par Parkes et Scarfiotti. Ferrari
330 P4 châssis No 0856 1ère aux 1000 kms de Monza 1967 pilotée par
Amon et Bandini. Moteur V12 Capacité 3967 cc Alésage et
course 77 x 71 mm Compression 11,0:1 Alimentation Injection
indirecte Lucas Rendement 450 ch Vitesse
maximum 320 km/h Accélération
0 à 100 km/h 5,6
secondes Poids 792
kg Cote
actuelle (2007) +
ou - 9 000 000 euros ©2000-2007
ScalexSite . Tous droits réservés
. c.couvrat@free.fr |