Bugatti Type 59 Scalextric

En 1962, Scalextric décida d’introduire dans sa gamme deux modèles « Vintage » : la Bentley 4,5L (réf C64) et l’Alfa Romeo 8C 2300 (réf C65). Elles connurent le succès et Scalextric réédita l’année suivante avec l’Auto Union Type C et la Bugatti Type 59. Le prototype de la Bugatti peut être vu à la page 20 du livre de Roger Gilham (voir La littérature Scalextric). Le prototype disposait d’un guide « round pin » qui sera remplacé sur le modèle définitif par un guide « two pin ». Le prototype disposait également de l’axe avant de l’Alfa Romeo 8C 2300. 

En 1963, la Bugatti Type 59 (réf C70) apparaît dans une robe bleue. La version rouge qui se trouve dans le livre de Gilham est probablement un test du moule (il s'agit du seul exemplaire connu). L’unique couleur de la Bugatti est le bleu. L’axe avant de l’Alfa Romeo disparaît au profit d’un sympathique système directionnel donnant un très bel aspect au modèle de production par rapport au prototype.  

En 1966, comme la plupart des modèles de la gamme, la Bugatti Type 59 est disponible en version « Race Tuned ». Pour marquer la différence, la référence C95 est adoptée pour ce nouveau modèle. La Bugatti Type 59 C95 fut produite dans un bleu plus foncé que celui de la C70. Elle était équipée d’un moteur « Race Tuned », de pneus plus souples et d’un nouveau type de guide. L’installation de l’écrou de fixation du nouveau guide nécessita une découpe manuelle dans la grille du radiateur (voir page 66 du livre de Gilham).

 
C70 Bugatti Type 59
C95 Bugatti Type 59 "Race Tuned"

 

Pourquoi est-elle si rare ?

Plusieurs théories permettent d’expliquer le faible nombre de Bugatti en existence aujourd’hui. Roger Gilham parle de 25 modèles en existence. Il semble que ce nombre soit plus proche de 100 selon le NSCC. La première théorie est que la Bugatti a été produite en très faible quantité. Un responsable de chez Scalextric dans les années 60 parlait de la difficulté d’assemblage de l’auto. En effet la Bugatti était la seule auto de la gamme à nécessiter du collage. De plus les ventes des modèles « Vintage » s’essoufflaient. Une seconde théorie est expliquée par un membre du NSCC. Cet homme commanda une Bugatti à l’usine par la poste. Il reçu l’auto avec une facture de pièces de rechange. On pouvait donc penser que les Bugatti étaient uniquement disponibles sur commande d’où les différences observées entre deux modèles. Cette théorie semble la plus plausible. Lorsque que le moteur « Power Sledge » fut développé, Scalextric le monta dans des Bugatti pour les tests. Ce qui signifie que l’usine disposait encore d’un stock de pièces détachées. Incidemment, une des ces autos existe encore aujourd’hui !

La Bugatti Type 59 Powersledge...

 

Bugatti Type 59 commissioned by Steve DeHavilland

En 1984, un membre du NSCC en visite à l’usine Scalextric aperçu une carrosserie de Bugatti blanche. Scalextric était en effet en train de tester les moules originaux de l’Auto Union et de la Bugatti en vu d’une possible réédition comme ce fut le cas précédemment pour la Bentley et l’Alfa Romeo. Hélas les moules de l’Auto Union et de la Bugatti furent trop abîmés par la rouille pour re-lancer la production des deux modèles. L’information circula et un autre membre du NSCC, Steve DeHavilland, retourna chez Scalextric et réussit à les convaincre de mettre en production un petit nombre de Bugatti. Les moules originaux reprirent donc du service. Scalextric fabriqua les carrosseries, les axes avant, les bras des pilotes et les rétroviseurs. Le reste des pièces fut fabriqué en résine à partir d’un modèle original. Les Bugatti DeHavilland possèdent un défaut de moulage qui permet de les reconnaître. Le dessus de la pointe Bordino comporte deux petites marques. Pour les archives, 110 Bugatti vertes, 110 Bugatti jaunes et 160 Bugatti rouges furent produites. Sur les 25 Bugatti blanches fabriquées pour les tests du moule, 2 sont restées à l’usine, 2 furent détruites car défectueuses et 21 sont aujourd’hui chez les collectionneurs. Quelques temps plus tard, une seconde série fut produite dans les mêmes couleurs et les mêmes quantités que précédemment avec en plus quelques Bugatti rouges châssis noirs. La dernière fois que le moule original de la Bugatti fut utilisé est moins connu. Si vous en avez l’occasion, observez la tête du pilote de la réédition de la  Ford 3L « Power & the Glory » (réf C095). C’est la tête du pilote de la Bugatti qui fut utilisé sur la réédition de la  Ford 3L !

 
C70 Bugatti Type 59 "Test du moule"
C70 Bugatti Type 59 DeHavilland 1984

 

Bugatti Type 59 commissioned by Graham Perris

         

En 1990, Graham Perris encore un membre du NSCC, fabriqua avec l’accord de Scalextric des copies de la Bugatti en résine. Elles étaient peintes en bleue ou en rouge. L’auto était vendue dans une boîte repro avec la feuille d’instruction comme à l’époque. Moins de 200 Bugatti Graham Perris furent fabriquées.

 
C95 Bugatti Type 59 Perris 1990

 

Bugatti Type 59 Pink-kar 

 

En 1994, c’est le fabriquant espagnol Pinkkar qui fabriqua de nouveau des reproductions de la Bugatti Scalextric. Cette fois l’auto fut en plastique. Le moule original ne fut pas utilisé. C’est un nouveau moule fabriqué à partir d’une auto existante qui prit le relais. Toutes les inscriptions sous le châssis furent effacées.

 

Afin d'aller plus loin, voici le bulletin du NSCC où se trouve un article complet sur la Bugatti Type 59 Scalextric


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