Slot-Racing

D’après le grand expert américain du slot-racing, José Rodriguez Jr, les germes de ce loisir sportif remontent à la fin des années 40, si l’on en croit certains articles parus dans la revue anglaise « Model Maker » ; l’idée de base était de faire rouler le long d’un rail métallique une miniature au 1/32ème mue par un petit moteur électrique de train HO. Au début des années 50, de nouvelles idées furent lancées comme l’emploi d’un rhéostat pour faire varier la vitesse de la voiture ; mais ce n’est qu’à la fin de l’année 1954 que les bases du « slot-racing » se sont affirmées, avec l’apparition du rail fendu pour recevoir le patin de guidage, d’où le nom de « slot-racing » (« slot » signifie : fente en anglais). C’est à partir de cette époque que ce loisir a pris un réel essor aux États-Unis, comme en Europe.

Circuit Ninco 6 pistes

Au temps des pionniers

A l’origine, les amateurs utilisaient une majorité de pièces provenant de trains électriques et il est intéressant de constater que les grands fabricants de jeux scientifiques ont mis longtemps à percevoir l’immense potentiel de ce marché naissant. On notera également que les modèles américains faisaient confiance à la traction avant (cf la disposition des engrenages) tandis que les modèles anglais demeuraient à propulsion.

Malgré l’absence de règles précises, le premier Grand Prix de slot-racing eut lieu en 1961 avec des voitures à l’échelle 1/32ème et c’est à la fin de cette année-là que des normes ont été enfin édictées sous le nom d’ « Aintree Standards » ; ces normes définissaient non seulement l’échelle, mais également les dimensions maxi des voitures, les tailles des pignons et des frotteurs, etc… A la même époque, les premiers grands noms du slot-racing firent leur apparition : Strombecker, Wrenn, Aurora, Cox, K&B, Atlas, Russkit et bien d’autres qui commercialisèrent des boîtes de jeux complètes permettant d’assembler son propre circuit. Ces coffrets demeuraient toutefois très proches du jouet, alors que les équipements vendus séparément (voitures, roues, frotteurs, poignées de commande, etc…) furent toujours assimilés à un loisir à caractère sportif et technique, au même titre que la radio-commande.

A la fin des années 60, les grandes pistes de compétition se multiplièrent aux États-Unis et en Angleterre ; la France compta elle aussi un certain nombre, comme celle de la rue Erlanger dans le 16ème arrondissement de Paris. Mais si ce genre de loisir passionna les Anglais et les Américain, il demeura en France un phénomène de mode qui disparut au début des années 70, pour ne réapparaître que très récemment.

Lotus 40 Cox 1/24 ème

Les marques en piste

            Le « slot-racing » a favorisé l’éclosion d’une multitude de petites compagnies, chacune spécialisée dans un domaine précis, ce qui donna à ce sport son aspect technique et « pointu », mais pour ne pas être en reste, les grandes firmes ont fini par suivre. Parmi ces dernières qui commercialisaient des modèles complets (châssis, moteur, frotteurs, carrosseries, décorations etc…) , nous citerons Monogram, Revell, AMT, IMC, Scalextric, MPC, Lindberg, Aurora, Cox, Russkit, Atlas, K&B, Strombecker, Cannon, Précision ou encore Garvic.

Ferrari 250 GTO Revell 1/24 ème

Une profusion d’accessoires

            Quand on feuillette un catalogue de l’époque on reste impressionné devant la débauche d’accessoires hautement techniques et spécialisés permettant de gagner du poids et donc de la vitesse. L’exemple des roues et des pneus est tout à fait significatif. Si, à cette époque, l’aspect maquette revêt encore une certaine importance, si certaines roues (Cox ou Ulrich, par exemple), en métal apparaissent comme des merveilles de reproduction, les pneus sont disponibles dans une grande variété de taille, de dureté de gomme et de dessin et des articles précis expliquent même comment les roder ! Il en est de même pour les moteurs, les axes, les engrenages, les châssis, les frotteurs et bien entendu, les poignées de commande. Les accessoires de finition ont également leur importance, car les modèles doivent s’inspirer le plus possible des voitures de compétition existantes. Les carrosseries sont réalisées en plastique injecté, mais aussi en nylon et en plastique transparent  (lexan) peint à l’intérieur et peu sensible aux chocs. Les grandes firmes telles qu’AMT, Monogram ou Revell profitèrent, quant à elle, de leurs moules industriels pour injecter des carrosseries d’une seule pièce (en nylon), d’une excellente qualité de reproduction.

Pages  1  -  2

©2000-2003 ScalexSite . Tous droits réservés . c.couvrat@free.fr